LES CATASTROPHISTES SE TROMPENT

On lit un peu partout que les robots et l'intelligence artificielle pourraient détruire un emploi sur deux au cours des 20 prochaines années. Des millions de caissiers et caissières, de camionneurs et de chauffeurs d'autobus vont perdre leur emploi. Très bientôt. Presque tous les secteurs de l'activité humaine seront touchés. Les entreprises, pour résister à la compétition mondiale, se robotisent à toute vitesse. Elles n'ont pas le choix, c'est cela ou la faillite. Le jour où une grande chaîne de restauration rapide utilisera massivement des robots dans la fabrication de ses plats, plusieurs sont à l'essai les autres devront suivre pour ne pas s'agenouiller. Mais alors, pourquoi le chômage baisse-t-il dans toutes les grandes économies? Une bonne partie de l'analyse des pessimistes et les catastrophistes est bonne, écrit Richard Koch, un entrepreneur et un investisseur dans son ouvrage The 80/20 Principe, mais leurs conclusions sont erronées. L'Histoire prouve que la prospérité n'est jamais un problème.

L'apparition d'une technologie ou une invention qui remplace le travail humain a toujours mené à une amélioration extraordinaire et cumulative du niveau de vie de tous les groupes vivant dans des économies de marché. Il n'y a pas si longtemps, on disait que si on permettait aux femmes de travailler, des millions d'hommes perdraient leurs emplois !!! En fait, tous les phénomènes qui auraient dû accroître le chômage ne l'ont pas fait. L'Histoire du capitalisme est celle d'un niveau de vie croissant. En 250 ans, les prédictions et prévisions des catastrophistes se sont toujours révélées erronées. Lors de la Deuxième Guerre mondiale (1939 – 1945) les femmes ont remplacé les millions d'hommes partis au front. Des millions d'entre elles sont restées au travail après la guerre. Le progrès, sous forme de prix réduits pour les biens que l'on consomme déjà, crée un nouveau pouvoir d'achat pour d'autres biens et services. Le problème le plus grave n'est pas celui de la disparition des emplois, mais celui de l'inégalité. Les gouvernements, les politiciens, les philosophes, les sociologues devront absolument trouver une solution pour réduire l'inégalité. L'accumulation de la richesse dans les mains de moins de 1% de la population est un immense danger aux conséquences inouïes. La solution passe par l'éducation. Cette démarche comporte trois éléments : la détection de meilleurs leviers qui mèneront à des résultats exceptionnels, la décentralisation et la concurrence.

Par Richard Johnson